De l’appréciation même de leur formateur Hervé JACOB Directeur de Département, Responsable de la spécialisation Animal & Aliment à Bordeaux Sciences Agro, c’est un groupe « taiseux ».
Philippe NOMPEIX qui intervenait pour la seconde année consécutive dans le cadre de la spécialisation filière viande rouge initiée depuis deux ans par Bordeaux Sciences Agro a pu effectivement le constater, le petit groupe d’étudiants était effectivement quelque peu silencieux, mais aussi… 100% féminin.
Pas de bavardages, pas de questions, pas de commentaires non plus, traduisant sans doute une grande réserve sur un sujet pourtant au top de l’actualité « Les circuits courts et la valorisation de la production dans le cadre d’une démarche collective », appuyée bien entendu sur l’expérience en la matière des Eleveurs Girondins.
Une inquiétude sur l’intérêt porté par les étudiantes sur le sujet, lors de l’intervention en salle, bien vite balayée par l’implication des participantes lors de la visite de la Boucherie de la Métropole à Mérignac. Il faut dire que la démonstration magistrale de Monsieur JEAN dont le savoir en matière de découpe et de travail de produits carnés est proportionnel à la blancheur de ses cheveux, a scotché les étudiantes et suscité les questions. Un savoir-faire en quelque sorte…
Bien installé dans les chambres froides de la boucherie, face aux carcasses de bœuf de veau, d’agneau et de porc le groupe a pu faire le lien entre les pièces de carcasses et les viandes de détail présentées à la clientèle en vitrine. Morceaux à braiser, à griller et à rôtir ont ensuite caractérisé les différents morceaux à retrouver dans l’assiette après le traitement adéquat.
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Un grand moment de formation, très apprécié, qui laisse penser que le côté « taiseux » de ce groupe était sans doute tout simplement du, non pas à un désintérêt, mais plutôt à… l’absence de garçons…
100% féminin, un constat sur le terrain qui confirme que la place des femmes dans l’agriculture et dans le secteur para-agricole est en train de croitre de façon importante.
En matière d’enseignement agricole la part représentée par les filles est passée de 39% en 1990 à 52% en 2010. Un quart des chefs d’exploitation sont aujourd’hui des femmes contre 8% en 1970. Les femmes représentent également 32% des actifs agricoles.
Au niveau du secteur agro-alimentaire 38% des postes étaient occupés par des femmes en 2012 avec une part importante au niveau de l’encadrement.
Pour la profession vétérinaire, les admissions au concours d’entrée à l’Ecole Vétérinaire qui concernaient 10% à 30% des femmes dans les années 1970 à 1980, ont atteint 60% à 75% des années 2000 à nos jours. A partir de 2015 les femmes vétérinaires prendront le pouvoir au sein de la profession. Même si les petits animaux sont leur domaine de prédilection, on rencontre aujourd’hui pas mal de jeunes femmes vétérinaires qui s’impliquent dans la rurale… Et ça c’est tant mieux !
