Le 6 novembre, plus de 2000 vétérinaires ont défilé dans Paris, depuis la gare Montparnasse jusqu’au ministère de la Santé. L’objet de leur colère : un article de la proposition de loi d’avenir agricole… retiré du texte l’avant-veille. Cette disposition du projet de loi devait restreindre la délivrance de médicaments, notamment antibiotiques, par les praticiens.
La première manifestation à Paris de l’histoire de la profession et sa première grève depuis 40 ans, prévues à l’avance, ont été maintenues à l’initiative du SNVEL, syndicat national des vétérinaires d’exercice libéral. Une manière de maintenir la pression, même s’il semble que la cause vétérinaire avait été entendue et comprise lors d’une réunion le 4 octobre avec les ministres concernés, Marisol Tourraine (Santé) et Stéphane Le Foll (Agriculture). La mesure sur le découplage prescription/délivrance des médicaments initialement envisagée sera remplacée par « plusieurs dispositions » qui n’ont pas été dévoilées.
« Empêcher les vétérinaires de délivrer les médicaments, c’est compliquer la démarche des éleveurs ou propriétaires d’animaux, particulièrement en zone rurale, où les kilomètres peuvent vite s’accumuler entre le cabinet vétérinaire ou l’exploitation, et le point de vente. Dans les cas d’urgence, ça peut surtout coûter des vies animales ».
Par ailleurs, ne plus vendre les antibiotiques est également un manque à gagner pour les vétérinaires, sans pour autant abuser des prescriptions pour augmenter leur chiffre d’affaires. Un constat notable parle d’ailleurs pour eux : le plan Écoantibio, pendant du plan Ecophyto, a d’ores et déjà permis de réduire le recours aux antibiotiques de 40% en 5 ans en médecine vétérinaire. « Nous avons confiance dans les engagements de la profession vétérinaire pour réduire le recours aux antibiotiques critiques, dont la maîtrise est impérative », a confirmé Stéphane Le Foll
Dans le cadre de cette opération de soutien à la profession vétérinaire, l’EARL VANDENBERGHE à ASQUES (Guillaume et Michel) recevait, le 6 octobre dernier, le journal de 13 heures de Jean Pierre PERNAUT sur TF1
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